simulo, avi, atum, are :
rendre semblable. 1/ à l’origine, le simulacrum était un mannequin d’osier dans lequel on enfermait un homme vivant et que l’on brûlait en l’honneur des dieux. (Caesar) 2/ simuler, feindre.
Un simulacre désigne une apparence qui ne renvoie à aucune réalité sous-jacente, et prétend valoir pour cette réalité elle-même. C’est là, du moins, le sens grec d’ eidôlon (εἴδωλον), qui a donné idole en latin, et qui est traduit par simulacre, par opposition à l’icône (eikôn, εἰκών) traduit par copie : la copie renvoie toujours à l’imitation du réel, sans dissimuler celle-ci (voir Le Sophiste de Platon). Le concept de simulacre apparaît aussi, en un sens radicalement différent, dans la théorie matérialiste des épicuriens (notamment de Lucrèce et Épicure). Au XXe siècle, ce concept a été repris par Jean Baudrillard, qui le définit comme la ‘vérité qui cache le fait qu’il n’y en a aucune’.